Le delta du Nil

Le delta du Nil est une région au Nord de l’Égypte possédant des embranchements se déversant dans la Mer Méditéranée. L’Égypte est bien connue pour son fleuve sacré qui s’appelle le Nil. Mais l’embouchure de ce cours d’eau très important est également un lieu très interessant car il se sépare en plusieurs ramifications. Ce qu’on appelle le delta du Nil est la région de l’Égypte où le Nil se jette dans la mer Méditerranée. Cette région est marécageuse et a été de tout temps, un territoire riche en faune et flore. Le papyrus égyptien vient pour une grande part de cette région.

Le delta du Nil se situe au nord de l'Égypte et débute non loin du Caire (capitale actuelle de l’Égypte), à environ 150 km de la côte méditérranéenne, en un lieu que les Égyptiens appellent aussi « Le Ventre de la vache » (Batn el-Baqara). C’est à cette hauteur que l’un des plus long fleuve du monde (avec ses 6600km), s'y divise en plusieurs branches. Les premières sources d'informations concernant les ramifications du Delta sous le Nouvel Empire ont été mises à jour dans le Ramesséum à Thèbes. À cet endroit, dans les vastes entrepôts où s'entassaient tous les biens nécessaires au fonctionnement du temple de Ramsès II, on a découvert une quantité énorme de jarres ayant contenu du vin produit dans cette région d’Égypte. L’embouchure de ces jarres, jouant le même rôle que les étiquettes des bouteilles modernes, indiquait, par le jeu d'écritures hiératiques, le lieu de production exact de la précieuse boisson et notamment la branche du Nil au bord de laquelle elle était fabriquée.

On sait ainsi qu'à l'est se développait « l'eau de Rê », qui baignait Pi-Ramsès, la capitale de l'époque. Son pendant occidental était « l'eau de l'Ouest », dont le tracé suivait à peu près celui de l'actuelle branche canopique. L'épine dorsale du Delta était le « Grand Fleuve », dont le nom indique qu'il devait être à l'époque soit le plus important pour la navigation, soit le plus long. À ces trois branches principales s'ajoutaient « l'eau de Ptah », qui se détachait de « l'eau de l'Ouest », et « l'eau d'Amon », qui s'individualisait par rapport au « Grand Fleuve » au cœur même du Delta.

Les branches du Delta figurent évidemment dans les descriptions de l'Égypte qu'ont laissées les premiers géographes grecs de l'Antiquité. Alors que sous le Nouvel Empire d’Égypte on en comptait cinq, les auteurs classiques nous rapportent qu'il en existait sept, baptisées par rapport à leurs débouchés dans la mer ; d'est en ouest, elles portaient les noms de pélusiaque, tanitique, mendésienne, pathmitique, sébennytique, bolbitine et canopique.